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INDISPENSABLE MÉLATONINE
La mélatonine est une hormone naturelle produite par la glande pinéale, qui est sécrétée dans le sang. Depuis plus d'une décennie, les chercheurs, cliniciens et leurs patients débattent des avantages, des risques, des schémas posologiques et de la durée du traitement aux hormones introduits dans l'organisme. La glande pinéale produit entre 0,5 mg et 0,8 mg de mélatonine de la naissance jusqu'à l'adolescence, la production se stabilisant à environ 0,3 mg par la suite. La production peut diminuer en raison de l'alimentation, du mode de vie ou simplement de l'âge (à partir de 50 ans environ). Cela signifie que la dose standard suggérée de 1,95 mg est 6,5 fois supérieure à celle que l'adulte moyen produit naturellement chaque jour. Nous ne doserions pas d'autres hormones à 6,5 fois le niveau naturel, alors pourquoi le faire avec la mélatonine ?
Malgré le débat sur la posologie, il est bien documenté et accepté par la communauté médicale que les personnes de tout âge qui sont aux prises avec le décalage horaire, le travail décalé ou de nuit ou des défis liés avec leur rythme circadien (p. ex. changements saisonniers) peuvent bénéficier de la mélatonine. La recherche positive sur les effets de la mélatonine sur le cancer et les fonctions cérébrales, y compris la mémoire et l'autisme, signifie maintenant que de nombreux médecins prescrivent cette hormone.
Comment fonctionne la mélatonine ?
La mélatonine est produite par la glande pinéale, lorsque la rétine à l'arrière de l'œil enregistre l'obscurité. Cependant, la production de mélatonine est réduite et le risque de maladie potentiellement accru par l'exposition à la lumière artificielle. D'où les recommandations d'arrêter l'utilisation des veilleuses, et de réduire le temps devant l'ordinateur et la télévision la nuit, d'autant plus que ceux-ci produisent plus de lumière bleue que de lumière rouge, ce qui est plus préjudiciable à la production de mélatonine.
Utilisations de la mélatonine
Effets anti-oxydants : outre sa fonction d'hormone capable d'aligner le rythme circadien de l'organisme, la mélatonine agit également comme antioxydant, en combattant les radicaux libres qui peuvent causer des dommages oxydatifs aux cellules. La mélatonine, de façon unique, peut traverser la barrière hémato-encéphalique. Habituellement, la barrière hémato-encéphalique n'est pas poreuse, ce qui empêche les substances d'entrer en contact avec nos tissus cérébraux précieux. La plupart des substances que nous consommons, y compris les antioxydants courants, ne franchissent pas cette barrière. Pourtant, la nature, dans sa sagesse, a fourni des effets protecteurs pour notre cerveau grâce à la mélatonine, ce qui peut expliquer en partie ses bienfaits dans les cerveaux dont la fonction est compromise. Par exemple, des groupes de recherche ont démontré la corrélation entre la carence en mélatonine et des affections comme le TDA et le TDAH.
Nous savons également que le stress oxydatif est l'un des principaux facteurs de dysfonctionnement cérébral lié à l'âge dans des maladies comme la schizophrénie et la maladie de Parkinson. La recherche a également démontré les effets anti-plaque bénéfiques de la mélatonine chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Ces effets anti-plaque et antioxydants, ainsi que d'autres bénéfices identifiés, font de la mélatonine une solution potentielle attrayante pour les conditions qui affectent négativement le cerveau.
Protection mitochondriale : La mélatonine est absorbée sélectivement par les membranes mitochondriales, fonction qui n'est pas partagée par d'autres antioxydants. Les mitochondries, la source d'énergie cellulaire, peuvent être endommagées par de nombreux facteurs, le dysfonctionnement mitochondrial contribuant à des maladies telles que la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer et la maladie de Huntington.
Dans de nombreux cas, les patients ont déjà essayé ou utilisent des médicaments standard et l'ajout de mélatonine à de faibles doses de 0,3 mg, dosage qui n’interfère avec le régime médicamenteux, peut mériter d'être pris en considération.
Anti-inflammatoire, immunomodulatrice et plus encore : Dans une étude auprès de personnes ayant couru 50 km, ceux qui ont pris de la mélatonine avaient des niveaux réduits de marqueurs de stress, mettant l'accent non seulement sur les effets antioxydants, mais aussi anti-inflammatoires, réduisant potentiellement le risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral chez ces athlètes d'endurance.
Les patients ayant un poids corporel, une tension artérielle et un taux de cholestérol élevés ont montré une amélioration du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) et une baisse de la tension artérielle après seulement deux mois d'utilisation de la mélatonine. Ce qui est encore plus intéressant, c'est que ces améliorations ont été observées chez des patients qui n'avaient pas sur trois mois opérer de modification du régime alimentaire et de l'exercice physique.
La mélatonine a des effets positifs sur le système immunitaire. En 1991, les travaux avant-gardistes du Dr Paolo Lissoni (Italie) ont démontré que des doses élevées de mélatonine étaient efficaces pour arrêter la croissance des tumeurs et améliorer la qualité de vie. Des études ultérieures ont confirmé ses conclusions.
D'autres études ont analysé la manière dont le travail de nuit, ou 3/8, peut augmenter le risque de cancer et peut aggraver les maladies gastro-intestinales et cardiovasculaires, compliquer la grossesse et interférer avec la pharmacothérapie.
DOSAGES EN MÉLATONINE
Nous savons maintenant que lorsqu'on utilise des hormones, la dose efficace la plus faible est appropriée et que les doses plus fortes n’offrent pas toujours plus d'avantages.
Un surdosage de mélatonine a été documenté pour produire des effets secondaires tels que :
- Amnésie ou "gueule de bois de mélatonine" le lendemain.
- Difficulté d'endormissement
- Réveil après 3-4 heures, incapable de se rendormir.
Certains médecins croient également que des doses élevées, prescrites à long terme, peuvent avoir un impact négatif sur la production de mélatonine par l'organisme, entraînant une dépendance. Des rêves en étant éveillé, particulièrement alarmants si le patient est un enfant, ont été signalés avec des doses élevées ou une utilisation à long terme.
Puisque le corps produit entre 0,3 mg et 0,8 mg de mélatonine par jour, les doses dans cette fourchette sont connues sous le nom de doses physiologiques. Les quantités supérieures à cette fourchette sont connues sous le nom de doses pharmacologiques. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 2001 ont comparé les doses physiologiques aux doses pharmacologiques et aux doses très faibles (inférieures aux doses physiologiques) et ont trouvé les meilleures données objectives aux doses de 0,3 mg de mélatonine. La dose physiologique de mélatonine (0,3 mg) a rétabli l'efficacité du sommeil et a ramené les taux de mélatonine plasmatique à la normale.
La dose pharmacologique (3 mg), tout comme la dose la plus faible (0,1 mg), a également amélioré le sommeil. Cependant, elle a provoqué une baisse de la température corporelle et a fait en sorte que les niveaux de mélatonine demeurent élevés pendant la journée. Bien que nous ayons besoin d'abaisser la température corporelle pour bien dormir, cela peut perturber le sommeil. La capacité de la mélatonine à abaisser la température corporelle peut donner des indices importants sur la posologie appropriée. Par exemple, un individu peut remarquer un besoin de plus de couvertures, ce qui, avec un mouvement excessif, peut suggérer une trop grande quantité de mélatonine la nuit. Les chercheurs ont également évalué la dose de 0,3 mg chez les enfants atteints du Syndrome d'Angelman (SA), une maladie génétique rare dans laquelle le sommeil est difficile à maintenir avec d'autres symptômes, y compris un retard mental grave. Ils ont déterminé que la dose de 0,3 mg élevait efficacement les niveaux sanguins, diminuait l'agitation pendant la nuit et que les enfants allaient au lit plus volontiers.
Ce qui est profondément intéressant, c'est que beaucoup de ces enfants prenaient des médicaments dont on sait qu'ils épuisent la mélatonine et que l'on pense que les enfants AS produisent moins de mélatonine que les enfants dont le développement est normal, peut-être à cause de leurs glandes pinéales mal formées. Ces sujets ont probablement le plus besoin de mélatonine, mais 0,3 mg seulement était suffisant pour voir des améliorations cliniquement pertinentes.
La recherche sur le cancer du Dr Paolo Lissoni a démontré que la dose de 20 mg était efficace pour arrêter la croissance tumorale et améliorer les marqueurs de la qualité de vie. Les études subséquentes ont toutes confirmé cette dose; cependant, il est important de noter que 20 mg était une dose calculée. Peu de recherches ont été menées à ce jour sur les doses plus faibles pour déterminer si elles sont aussi efficaces chez les patients cancéreux ou si la dose physiologique de 0,3 mg peut être utilisée à des fins de prévention.
En 2002, le Dr Alfred J. Lewy et ses collègues ont découvert que les doses physiologiques (0,5 mg) peuvent offrir des avantages que les doses pharmacologiques (20 mg) n'offrent pas. Ces chercheurs ont observé les effets des doses de mélatonine chez les humains aveugles qui ont souvent leurs rythmes circadiens perturbés en raison du fait que la glande pinéale ne reçoit pas la stimulation lumineuse appropriée de la rétine.
Le débat se poursuit avec l'incertitude sur : "À partir de Combien de mélatonine, c'est trop".
La production d'hormones et le moment de la sécrétion ont de nombreuses variables. De plus, la biodisponibilité de la forme ou du produit utilisé peut jouer un rôle. De nombreux praticiens, qui ont régulièrement utilisé des doses plus élevées de 1 à 3 mg, constatent que lorsqu'ils changent de forme, par exemple avec VEGETONIN+ d'origine végétale à partir d'un produit synthétique ou d'origine animale, des doses plus faibles sont tout aussi efficaces.
La mélatonine est rapidement décomposée par l'organisme et une dose personnalisée doit donc être administrée quotidiennement. Par exemple, si une personne se sent mieux avec 1 mg de mélatonine, donner 3 mg tous les trois jours n'est pas une alternative viable.
Pour cette raison,
- Commencer à la dose physiologique de 0,3 mg, sauf dans des conditions particulières où des doses plus élevées sont nécessaires à court terme (p. ex. décalage horaire ou travail par quarts de travail).
- Augmenter lentement si nécessaire au cours des prochains jours.
- Prendre 30 à 60 minutes avant le coucher.
- Prendre à jeun
- Pour la difficulté à maintenir le sommeil, prendre de la mélatonine en rapport avec le repos dans l'obscurité complète (éviter la stimulation lumineuse de la télévision et des ordinateurs).
Mélatonine pour enfants
La prescription de mélatonine pour les enfants est maintenant bien acceptée, avec un mauvais sommeil, un trouble déficitaire de l'attention et un trouble du spectre autistique, tous étudiés et révisés, l'efficacité et l'innocuité étant confirmées. Toutefois, les études varient considérablement d'une dose à l'autre et d'une période d'utilisation à l'autre. Il est également important de noter, comme mentionné précédemment, que les enfants en bonne santé produisent généralement trois fois plus de mélatonine que les adultes et que, dans de nombreux cas, le fait d'enlever la lumière (veilleuse, ordinateur, télévision) peut suffire à déclencher leur propre production. C'est pourquoi certaines autorités suggèrent de limiter la mélatonine à 0,3 mg chez les enfants. "La dose de mélatonine applicable à chaque patient doit varier en fonction de multiples facteurs tels que les problèmes médicaux de l'enfant, la gravité et le type de problèmes de sommeil ou la pathologie neurologique associée.
Un dosage indiscriminé peut entraîner une dépendance inutile. Encore une fois, il vaut la peine de répéter que la dose qui n’est pas forcément la plus forte n’est pas la moins efficace.
L'utilisation de la mélatonine a été étudiée dans les soins néonatals avec une teneur en mélatonine dans le lait maternel qui varie au cours de la journée. C'est un problème pour la mère allaitante qui pompe et stocke son lait afin d'être consciente de la supériorité du sein par rapport au lait maternel.
Enfin, pour souligner la discussion sur la posologie chez les enfants et les adultes, il est important de comprendre que la mélatonine est métabolisée par le foie. Le métabolisme lent par les enzymes hépatiques concernées a une application clinique. Par conséquent, si une personne constate une diminution de l'efficacité de la mélatonine au fil du temps, la dose ne devrait pas être augmentée, mais plutôt diminuée.
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Références :
Bien dormir la nuit : une condition de la santé de Danièle Starenkyj http://www.gestesante.com/2019/06/13/bien-dormir-la-nuit-une-condition-de-la-sante/